Résumé :
Le Silence au théâtre est un essai à portée pédagogique qui veut traiter le silence comme un moyen de communication et d’expression. L’ouvrage commence par une définition physique impossible : le silence, comme le vide, est celui qui existe puisqu’il n’existe pas. En comparaison, Norbert Aboudarham confronte les arts et évoque le cinéma muet : comment parler de ce qui n’existe pas ?
Au théâtre, Samuel Beckett apporte déjà des réponses à cette question puisqu’il ne cesse de revendiquer le silence. Pour lui, il est impossible — après la Seconde Guerre mondiale — de donner au théâtre la fonction qu’il avait avant. Les gestes, les mots, la dramaturgie, n’ont plus de sens, c’est la décrépitude morale. Ainsi, le théâtre doit se réinventer. Un monde sans valeur sera un monde sans parole. Une seule possibilité : attendre... en silence.
En musique, tout événement sonore est entouré de silence plus ou moins long. John Cage, avec 4’33’’, propose quatre minutes trente-trois secondes de silence au piano, tandis que l’auditoire hésite entre le qualifier d’auteur de scandale ou de génie.
Pourtant, le silence est au théâtre un passage obligé, omniprésent, nécessaire. S’il ne fait rien, s’il ne dit rien, l’acteur est confronté à son propre silence. C’est dans ce silence où il ne fait rien qu’il est : il s’agit de la question de l’être ou du faire. Norbert Aboudarham aborde cette question et propose quelques exercices pratiques du silence à l’usage des acteurs et metteurs en scène désirant se confronter avec un sujet qui, s’il n’existe pas, n’est pas sans objet.
Titre | Le Silence au théâtre |
Sous titre | Au cinéma et en musique |
Auteur | Norbert Aboudarham |
Préface de | Jean-Jacques Lemêtre |
Publié avec le soutien de | Centre national du Livre |
Collection | Linéaris |
Genre | Essai |
Domaine | Théâtre |
Date de parution | 30 juin 2022 |
Pages | 152 |
Format | 13,5 x 20 |
Poids | 170g |
ISBN | 978-2-37769-094-7 |